Né le 29 octobre 1932 à Saïgon (Viêt-Nam),
Christian Robert Welter est Français d'origine luxembourgeoise par son père Théodore
Welter et de souche celte par sa mère Cécile Cantot. Il semble au peintre lui-même que
ces origines, enrichies peut-être encore par un apport de sang espagnol au temps de
l'occupation des Pays-Bas, soient une des clefs de sa psychologie et par là de son style,
de sa technique et de son inspiration.
Son oeuvre paraît se situer en dehors du temps et des
engagements à la mode par une volonté de synthèse de tous les apports, fussent-ils les
plus contradictoires. "La beauté, c'est l'harmonie des contraires"
(Héraclite). La peinture de C.R. Welter est d'une exécution énergique, tempérée de
délicatesse dans la tonalité générale des couleurs. A cela s'ajoute une volonté
d'ampleur dans la composition, dans les formats, et une permanente mélancolie dans
l'atmosphère et le choix des sujets.
C.R. Welter est un autodidacte. Il a commencé à peindre
vers l'âge de douze ans et n'a cessé depuis. Toutes ses connaissances lui viennent de
ses innombrables visites au musée du Louvre, au musée du Jeu de Paume à Paris, et de
plusieurs grands musées (Amsterdam, Madrid, Rome, Florence, New-York, Venise et
Saint-Pétersbourg). Il a acquis quelques principes simples et solides à l'époque des
culottes courtes auprès d'un bon professeur de dessin, André Spitz, peintre alsacien
tombé amoureux de la Provence, d'Arles et des Saintes-Maries-de-la-Mer. Peut-être cette
rencontre méridionale a-t-elle ramené un fond latin au jour et explique-t-elle
l'indéfectible attachement de C.R. Welter à l'antiquité méditerranéenne.
Toutes les
rencontres importantes dans la vie de ce peintre sont nées de l'enthousiasme et de
l'admiration, que ce soient les relations épistolaires avec Henry de Montherlant, le
portrait d'Isabelle Adjani dans le rôle d'Agnès dans "L'Ecole des Femmes",
l'hommage à Velasquez que fut le portrait de la Reine d'Espagne Sophie de Grèce
aujourd'hui accroché dans le Palais de la Zarzuela à Madrid, le portrait de Maria Callas
peint le jour même de l'annonce de sa mort, ou encore plusieurs portraits de l'écrivaine
Muriel Cerf en "Salomé". C.R. Welter a exposé ses ouvres au Conseil Echevinal
de la Ville de Luxembourg en 1971 et à la Galerie Katia Granoff à Paris en 1974.
Sculpteur en plus d'être peintre, C.R. Welter a notamment
érigé une statue monumentale de Ludwig van Beethoven pour la commémoration du
bicentenaire de la naissance du musicien en 1970. Cette statue en béton armé orne
aujourd'hui l'entrée de la salle de concert Golden Saal du Musikverein à Vienne.
Outre la France, les tableaux de C.R. Welter ont été
exposés à la Gamma Art Gallery de Montréal et figurent dans plusieurs collections
particulières au Canada. Il a exposé aux Coliseum de New-York, en Israël, au Grand
Duché de Luxembourg ou encore en Espagne. On peut voir en permanence une grande
"Adoration des Rois-Mages" dans la petite église du village de Chevannes près
de Corbeil-Essonnes. A Paris, à l'Hôtel Saint-Mérry, à l'ombre de la Tour
Saint-Jacques, chaque chambre est décorée d'un tableau de C.R. Welter. Il est aussi
l'auteur de maquettes de costumes de style Louis XIV pour les Ballets Historiques du
Marais, costumes qui ont été présentés en 1976 à l'Orangerie du Château de
Versailles. Il a aussi restauré entièrement les plafonds peints à l'Ecole des Mines de
Paris par Abel de Pujol en 1856.
Grand lecteur depuis toujours, amateur éclairé de poésie
et de théâtre classiques, C.R. Welter a peint plusieurs grands portraits de Comédiens
Français. Entre autres Bernadette Le Saché dans le rôle de Chérubin et d'Agnès,
Francis Huster dans celui de Lorenzaccio, Jean-Luc Boutté dans le rôle de Laurent de
Medicis, Béatrice d'Agenin dans le rôle de Célimène, Anne Petit-Lagrange dans celui de
Rosette, enfin un tableau de l'ensemble des Comédiens Français jouant "Les acteurs
de bonne foi" de Marivaux. C.R. Welter a modelé un buste de Jacques Charron.
S'ajoute à cela des centaines de dessins, des gravures, des lithographies. A l'occasion
du tricentenaire de la Comédie Française en 1980, l'ensemble des portraits de comédiens
a été présenté à Paris au Louvre des Antiquaires, et "Les acteurs de bonne
foi" à la Bibliothèque Nationale de Paris.
1981 - International Art Exhibition au Coliseum de
New-York.
1984 - Participation au Festival d'Avignon, à la demande
de Raymond Aquaviva. Il peint en huit jours 50 m² de décors pour "Le Café" de
Goldoni (1er prix du Festival "off").
1984 - Salle des gardes du Château Grand-Ducal de Vianden
(Luxembourg).
1985 - Espace Van Gogh en Arles (médaille de la Ville
d'Arles).
1986 - Portrait posthume du Père André Jarland
(assassiné au Chili) pour la communauté chilienne de Paris (église Saint-Merry).
Présentation de "Salomé" à la Maison de la Radio à Paris.
1987 - Décoration de la Salle des Mariages de
Vénarey-les-Laumes (Côte d'Or).
1990 - Peinture monumentale en hommage aux
"Noces de Cana" de Veronese, toile de 10 x 7 m (ci-contre).
1992 - Exposition "Venise et le théâtre" à la
Galerie Christian Siret dans les jardins du Palais-Royal à Paris. Don du portrait de
Marcel Proust au musée d'Illiers-Combray. Présentation de l'hommage à Veronese dans les
locaux de l'Ecole Professionnelle des Techniciens du Spectacle à Bagnolet.
1995 - Le tahbleau "Les acteurs de bonne foi"
entre dans les collections de la Comédie Française. Statue équestre de Jeanne d'Arc
dans Vaucouleurs.
1996 - Exposition au musée Gustave-Courbet à Ornans. Don
du tableau "Hommage au peintre de l'Origine du monde".
1997 - Le portrait du Pape Jean-Paul II entre dans les
collections du Vatican.
C.R. Welter est aussi l'auteur d'un essai sur l'évolution
dans l'histoire de l'art, associant la conception pythagoricienne de la beauté à celle
du principe binaire du calcul informatique. Il a aussi écrit un recueil de poèmes de
style classique "Une mélancolie triomphale".
C.R. Welter figure dans le dictionnaire des peintres
Benezit depuis 1974. Lien http://www.benezit.tm.fr
" Tant d'humanité au temps des impostures
de la sculpture, de la peinture, et de tout ce qui finit en ture ! Quel est le
débouché d'une oeuvre pareille au temps où nous sommes ? Je souhaite qu'il existe
encore en France, ou ailleurs, des gens qui sentent la beauté de ce que vous
faites. " (Henry de Montherlant à C.R. Welter)
" Dans cette majesté radieuse, on voit le
pas lent de la fatalité qui est grecque. Ici, toute chose occupe une place qui ne saurait
être autre, qui semble assignée à une fleur, à une biche, à un être humain, depuis
toujours, dont il ne pourrait bouger sans détruire cette harmonie ancienne, sans troubler
cette clarté singulière et intemporelle qui chatoie sur le monde de Christian Welter. On
entend un peu de ces accents enchantés, scintillants ou sombres et graves de la musique
de Mozart. " (Muriel Cerf)
"Eblouissantes merveilles,
sombres horreurs, je n'ai rien compris."
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